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On parle de mon nouveau livre, La sagesse bienheureuse…

On parle de mon nouveau livre, La sagesse bienheureuse…

Un premier livre écrit, édité et imprimé dans le Gier

Jean-François Richard a planché durant deux ans sur son ouvrage qui est le premier édité par la Mai­son Des Livres et Vous à Rive-de-Gier et imprimé par Horpiste au Sardon.

En novembre 2020, Jean-François Richard, art-thérapeute, témoignait dans notre quotidien pour « Paroles de Confinés » et lais­ sait déjà entrevoir que cette période de confinement lui permettait de plancher sur son livre. (Voir
édition du19 novembre 2020).

Aujourd’hui, il sort son premier ouvrage. La Sagesse bienheureuse écrit durant ces deux années Covid.

Soutenir la créativité locale

Jean François est bien connu de la population, d’abord animateur socio-culturel. Il a été intervenant artistique dans de nombreuses structures. ripageriennes avant d’ouvrir son atelier Coloressence il y a plus de dix ans, sur la commune voisine de Saint-Martin-la-Plaine.

Intervenant pour l’Aide sociale à l’enfance dans le cadre d’accompagnements, Jean François Richard souhaitait donner les clefs aux lecteurs pour plus de sérénité : « com­me une sorte de manuel scolaire qui donnerait des outils ».

Mais l’une des particularités de cet ouvrage est aussi le fait qu’il soit le premier livre de la maison d’édition « Des livres et vous » lancé par la libraire Laurence Zimmerman.

Non seulement le livre est écrit dans le Gier, édité dans le Gier mais aussi imprimé en local par Pierre-Alain Anglade de l’entrepri­se Horspiste installée au Sardon à Genilac.

« Nous voulions une cohérence dans cet ouvrage que ce soit au niveau territorial mais aussi éthi­que, le papier utilisé est bio par exemple » précise Laurence Zimmerman.

Celle qui s’est mise dans la peau de l’éditrice a donc retravaillé la forme de l’ouvrage mais «évidem­ment pas le fond».

L’activité d’édition a toujours été dans les statuts de la SARL créée en 2005 par Laurence Zimmerman à l’ouverture de la librairie

«Mais je pensais que ce serait moi qui écrirai le prenmier ouvrage, je n’ai pas été assez rapide » conclut la libraire qui souhaite, désormais,
n’éditer que des livres de clients de la boutique afin de soutenir la créa­tivité locale.

De notre correspondante
Kathy MATTALIANO

Article presse la sagesse bienheureuse
Laurence Zimmerman et Jean-François Richard présentent le premier livre« made in local. Photo Progrès Kathy Mattaliano
Je dédicace mon nouveau livre, La sagesse bienheureuse vendredi 10 juin 2022, à 18h

Je dédicace mon nouveau livre, La sagesse bienheureuse vendredi 10 juin 2022, à 18h

Pourquoi lire un énième livre sur le développement personnel ?

 

Certainement parce que c’est celui dont vous avez besoin aujourd’hui puisque la Vie vient de le mettre entre vos mains.

Si vous désirez éclairer votre esprit et évoluer vers plus de sérénité et de joie mais aussi comprendre comment
maintenir les moments de paix intérieure, cet ouvrage est fait pour vous.

En traversant successivement (dans l’ordre que vous souhaitez) la porte psychologique et la porte spirituelle, vous serez prêt.e à emprunter la voie d’action en mettant en pratique ces nouvelles connaissances dans votre quotidien.

Une fois franchies ces deux portes, vous aurez le bonheur d’expérimenter la stabilité émotionnelle et ainsi découvrir La Sagesse Bienheureuse.

Alors qu’attendez-vous pour vous saisir des clés indispensables à votre ouverture de conscience et au développement de votre intelligence du cœur ?

En pratique

DATE

Vendredi 10 juin 2022, à 18h

TARIF

19,90 euros

LIEU

Librairie Des livres et vous
9 rue Waldeck Rousseau,
42800 Rive-de-Gier

Envoi postal possible

Comment dépasser la peur de la solitude

Comment dépasser la peur de la solitude

La peur de la solitude affective

Nombreuses sont les personnes qui restent avec leur conjoint par peur de la solitude. Qu’est-ce que tu conseilles aux personnes qui voudraient quitter leur conjoint mais qui ne peuvent pas franchir le pas par crainte de la solitude ?

Alors, tout d’abord, je pense qu’il est important d’identifier la peur de la solitude.

En fait c’est quelque chose qui à mon sens est un fourre-tout, mais qui ne vient pas forcément toucher l’intégralité des peurs.

Qu’est-ce que je veux dire par là ?
Je veux dire qu’à l’intérieur de la peur de la solitude, il y a pour moi différentes peurs.

La peur du vide par exemple, du néant, la peur d’être engloutis par le rien, et donc la peur que si je ne fais plus rien, ou si je suis seul et si je n’arrive plus à trouver de dynamique, je vais tomber dans une forme de dépression, d’immobilisme qui peut m’amener à une peur de rester figé au niveau affectif, au niveau relationnel, et donc finalement dans un immobilisme éternel qu’on pourrait apparenter à la peur de la mort.

Donc derrière la peur de la solitude, il y a à mon sens la peur du vide, du rien, de la dépression, de la mort, de l’immobilisme.

Si on réfléchit sur la solitude comme une conséquence de quelque chose la peur de la solitude peut être la conséquence d’avoir été rejeté, exclu, abandonné dans notre moi infantile, dans notre inconscient.

On peut avoir la peur d’être ou d’avoir été abandonnés réellement ou symboliquement par nos parents. Et la solitude en est la conséquence.

Une conséquence douloureuse au niveau émotionnel, donc, parfois, dans la peur de la solitude se cache la peur de se retrouver face à des émotions qui sont en nous mais oubliées.

Ce dont on a peur face au vide, c’est de se retrouver seul dans un contexte non voulu, face un monde intérieur qui, puisqu’il est à ce moment-là disponible, puisque nous ne sommes pas tournés vers l’extérieur, va pouvoir remonter à la surface et venir s’exprimer.

On va alors se retrouver face à nos émotions de peur, de tristesse, de colère, face à une espèce de mix douloureux de pensées qu’on ne maîtrise pas.

Elles vont nous emmener dans tel ou tel scénario plus ou moins négatif et on va se retrouver dans un mal-être.

Se retrouver seul, c’est se retrouver mal. La peur d’être seul, c’est la peur d’être mal.

Que faire effectivement face à ça ? Rester en couple ou pas ? Puisque l’autre, même si ce n’est pas une relation totalement harmonieuse, a au moins un avantage plus ou moins conscient d’empêcher de se retrouver face à soi-même, seul.

Et donc on peut le voir aussi lorsque certaines personnes, dans leur couple, doit professionnellement ou pour d’autres raisons partir, certaines ont du mal à dormir, du mal à être seules.
Elles invitent une amie ou, si elles ont des enfants, ils viennent dormir dans leur lit, car une peur voire une terreur est présente.

La question est donc : qu’est-ce que j’ai en moi, pourquoi est ce que j’ai aussi peur de moi-même ?

Et comment faire pour dépasser cette peur et passer à l’action ?

Pour dépasser cette peur comme avec toute autre, il faut bien comprendre que nous vivons globalement en cherchant notre zone de confort.

Cette zone est dans le connu, et si nous sommes dans des limites que nous connaissons nous sommes, on va dire, en sécurité.

Mais une dynamique nous entraîne vers ce qu’on ne connaît pas, vers le monde vaste et illimité, vers le potentiel et l’évolution.

Et chaque fois qu’on sort de notre zone de confort, une zone d’inconfort qui doute, de peur s’installe. Et on va devoir traverser cette zone d’inconfort pour faire grandir notre chambre du connu.

Si nos premières expériences en nous envoyées trop loin de nos zones de confort sans sécurité, et qu’on est tombé dans la panique, chaque fois qu’on sort de cette zone de confort on va réveiller cette panique.

Comment faire pour dépasser sa peur ? C’est toujours aller plus loin que ses limites du connu. Sans aller trop loin, pour que la panique remplace la peur. Ce qui veut dire que dans ce cas-là il va falloir progressivement s’immerger dans la solitude de manière consciente et raisonnable, avec une stratégie.

Pour être amené à faire face tranquillement à ses émotions, ses pensées, en gros, à son monde intérieur. Un face-à-face avec soi-même décidé, programmé et que l’on va petit à petit appréhender pour qu’ils ne deviennent plus anxiogène.

Alors quels outils sont à notre disposition ?

Il y en a plusieurs :

La méditation par exemple en est un.
Et toutes ces méthodes qui vont nous mettre dans le silence, dans l’immobilisme et qui nous permettent de nous retrouver seuls face à nous mêmes, et donc d’entrer en relation avec notre monde intérieur, avec nos émotions, avec nos sensations avec nos pensées, croyances, et petit à petit se situer correctement à l’intérieur de nous même.

Mais je le reconnais, vu que notre société ne nous apprend pas à avoir la bonne manière d’être avec nos émotions, cela pose un grand problème.

Et comment faire si on ne se sent pas capable de quitter la personne ?

Alors, deux choses.

D’abord se pose la question de pourquoi quitter, comment quitter, quelles sont les raisons qui nous poussent à quitter notre conjoint ?

Est-ce que c’est le produit d’une réflexion, d’une longue maturation ou bien est-ce une réaction émotionnelle liée à un ras-le-bol ?

Bien sûr, ce qui nous amène à quitter l’autre, c’est toujours un ras-le-bol, et souvent un trop-plein émotionnel.

Le problème, c’est que dans un couple, on se retrouve avec deux ego en souffrance et en demande, qui s’envoient à la face respectivement cela.

Chacun voit les choses de son point de vue et se sent légitime dans ses demandes. Sauf que ce face-à-face conflictuel, s’il n’est pas médiatisé c’est-à-dire, si un espace de dialogue, d’échange et d’ouverture n’est pas créé, il va forcément se terminer en une séparation.

Alors si la séparation est inéluctable pour diverses histoires liées à chacun des protagonistes, il faut au moins faire en sorte que cette séparation soit inscrite dans un processus, dans un projet pour qu’elle se passe le mieux possible.

Cela veut dire qu’il est nécessaire qu’il y ait le moins d’émotions, le plus d’intelligence et surtout qui y ait le plus de préparation.

Parce que se séparer c’est une chose. Assumer toutes les conséquences de la séparation au niveau matériel et financier, relationnel, émotionnel, parental etc. c’en est une autre.

Donc la séparation, si elle doit avoir lieu, doit être le fruit d’une profonde maturité.

Malheureusement en général, elle ne l’est pas.

Si l’on n’est pas capable de se quitter, aussi par peur de la solitude, on peut se demander en quoi le couple, malgré ses dysfonctionnements et les difficultés qu’il engendre, est moins puissant que cette peur.

Cela nous oblige à nous poser cette question fondamentale :  » Est-ce qu’il n’est pas nécessaire que je travaille d’abord sur cette peur intrinsèque à moi, pour ensuite, une fois cette peur apaisée, pouvoir revisiter mon histoire relationnelle de couple pour voir si, effectivement, c’est opportun de se séparer ».

Mais de toute façon, nous allons devoir dans notre vie affronter cette peur de la solitude, obligatoirement.

Personne ne peut y échapper, tout simplement parce qu’on est limité et mortel, et que de toute façon, on devra perdre tout ce qu’on aime à un moment donné.

C’est dur tout ça.

Oui mais c’est réaliste.

Alors eh bien oui, si je meurs d’un accident je n’aurai pas le temps de m’y préparer. Mais ce qui me semble important c’est de justement ne pas en faire un truc morbide mais d’en faire un truc qui nous ouvre sur l’essentiel, qui nous ouvre sur la véritable splendeur d’un être humain, le fait qu’il soit capable, quand il est en totale harmonie avec lui-même, de produire de l’amour gratuitement.

Pourquoi les sagesses ancestrales ont toutes dit que c’est par le retour à soi qu’on pouvait découvrir une force de connexion avec toute chose qui nous rend aimant ? Ce n’est pas pour rien.

C’est parce qu’on se rend compte qu’en rentrant en soi-même, quand on n’a plus peur de la solitude ni du silence ni de s’extraire de la vie quotidienne trépidante que nous vivons, nous avons un espace intérieur empli de paix, de tranquillité, d’amour et de sagesse.

Et ensuite à partir de cette connexion à cet état intérieur, comment la mettre en œuvre dans ses relations avec autrui ?

On a tout à gagner à prendre du temps pour se retrouver face à soi même.

Par contre je ne suis pas dupe, parce que je l’ai vécu moi-même. Je sais bien que dans ses peurs il y a énormément d’émotion douloureuse. C’est donc très difficile de le faire seul. C’est pourquoi il est souvent nécessaire d’être accompagné pour cheminer vers soi-même.

Alors on peut bien sûr faire des choses tout seul, mais s’il y a des éléments de notre passé qui sont inscrits dans cette intériorité, des douleurs des traumas, des psycho traumas, bien sûr qu’on a besoin d’être accompagné.

Mais on peut faire des exercices tout simples : s’asseoir silencieusement, respirer et essayer de laisser ses pensées s’écouler tranquillement, et se retrouver face à soi-même.

Et on va voir avec un petit exercice tout simple comme ça cinq minutes assis sur une chaise le dos droit face à son mur, en silence on respire silencieusement par le nez et on va voir ce qui se passe en nous. Cela va vite apparaître.

S’il y a des choses qui sont difficiles, c’est le signal que peut-être il est temps de les regarder avec courage.

Parce qu’encore une fois, on ne peut pas se trimballer des valises attachées à notre ceinture et dire : » Non, mais non, je n’ai aucune valise. » À un moment donné l’accumulation de valises fait que c’est trop lourd à porter.

C’est toujours, à mon avis, sain de prendre du temps pour se retrouver face à soi-même. Ce qui n’empêche en rien une vie active, dynamique, relationnelle, à l’extérieur.

C’est simplement aménager dans son quotidien des temps pour se retrouver face à soi-même.

Donc ce serait un entraînement si jamais la personne ne s’entend pas avec son conjoint, comme elle aurait déjà travaillé sur elle-même, elle pourrait quitter son conjoint sans avoir cette peur de se retrouver seule ?

Oui elle pourrait le quitter mais je pense que quand on travaille sur cette intériorité, cela nous permet de voir le couple et les modes relationnels différemment.

Cela peut amener aussi un autre regard sur la relation et peut-être donner une nouvelle dynamique.

Sachant que pour que les dynamiques de couples changent, il faut qu’il y ait deux dynamiques.

Cela nous amènera quoi qu’il en soit à être plus en paix avec nous-mêmes ce qui est déjà pas mal.

Comment faire si la souffrance liée à la solitude est trop forte ?

Alors deux choses par rapport à ce qu’on disait tout à l’heure sur se quitter, il est certain que prendre une décision quand la souffrance est trop forte nous amènera forcément dans une réaction.

Cela ne produira pas forcément des fruits bénéfiques à terme. Alors, avant de prendre une décision légitime, il faut essayer de voir les causes de cette souffrance et comment apaiser cette souffrance.

Force est de constater que ce qui se joue dans une relation de couple n’est souvent que la répétition de ce qui s’est joué dans nos premiers processus relationnels.

Donc croire qu’on se sépare de son conjoint et que ça va résoudre les problèmes est une erreur, parce qu’en fait, si on se sépare du conjoint on ne se sépare pas du modèle dans lequel on a baigné, et des schémas dans lesquels on est imprégné.

Ce qui veut dire que souvent, on va se rendre compte que ce n’est pas possible avec tel homme ou telle femme et on va la quitter.

Quelques mois plus tard on va rencontrer quelqu’un. Le paquet-cadeau est différent, l’emballage est différent et deux ou trois ans plus tard, on se rend compte qu’à l’intérieur du paquet-cadeau, le carton est le même.

Ce qui est tout à fait normal parce qu’inconsciemment on attire quelque chose de particulier pour se libérer ou libérer en nous des processus et des émotions refoulées du passé.

Pour moi, quitter, c’est nécessaire dans certaines situations, mais il faut surtout quitter en ayant conscience de pourquoi je quitte. Qu’est-ce que je vis de mon passé ? Pourquoi cela m’est insupportable ? Est-ce que j’ai grandi en conscience ? Parce qu’autrement, on risque de se retrouver en face de quelqu’un avec les mêmes caractéristiques qui réanimera en nous les mêmes souffrances.

Et donc on va rejouer dans cinq six ans la phase passionnelle du couple. Ce n’est pas certain à chaque fois mais on risque de rejouer.

Donc la souffrance est la conséquence de blessures encore actives.

Tu parlais tout à l’heure de la peur de la solitude et on a parlé un peu de la blessure d’abandon, de l’exclusion.

Il y a différentes théories là-dessus, que ce soit le rejet, l’abandon, l’exclusion, dans tous les cas il y a un sentiment de ne pas être assez quelque chose.

Et cette blessure-là, elle est fondamentale et archaïque. Qu’est ce qui fait qu’un enfant peut croire que tel qu’il est dans sa singularité, dans sa différence, dans ses qualités, ses défauts, il ne peut pas être accueilli par deux êtres qui sont censés l’aimer inconditionnellement, ses parents ?

Et l’enfant est dans cette quête de l’amour inconditionnel du tout de suite, maintenant, comme je veux, quand je veux. Ce qui est normal : c’est l’enfant.

Il y a peut-être aussi des enfants qui ont réellement manqué.

Oui, bien sûr mais que ce soit des abandons réels, des exclusions réelles, où que ce soit symbolique, la douleur est là.

Et c’est bien à cet enfant devenu adulte, de prendre maintenant en considération cet enfant dans sa blessure. Or, souvent, qu’est ce qui se passe ? Sans s’en rendre compte on va demander à l’autre que ce soit nos conjoints, nos amis, nos enfants, de guérir cette douleur fondamentale qui est présente en nous.

Et donc ça pose problème en sachant que beaucoup de gens souffrent de l’abandon. On va se retrouver avec deux personnes qui vont demander à l’autre de réparer leur passé. Je te demande de réparer mon passé, tu me demandes de réparer le tien.

Mais comme on est deux enfants qui souffrent et que les enfants ne sont pas sensés donner mais prendre, on se retrouve avec deux adultes qui devraient donner et qui, en fait, prennent.

Le couple ne peut pas fonctionner puisque deux adultes qui, normalement, « devraient » être dans la capacité de donner à l’autre et de produire de l’amour vers l’autre et se décentrer d’eux-mêmes se retrouvent en deux moi infantiles qui demandent à l’autre : »Aime-moi donne-moi inconditionnellement ce que maman ou papa n’ont pas donné. »

Et comment faire pour supporter, pour se sortir de cet état de demande ?

Alors d’abord le reconnaître. Prendre conscience du manque infantile en moi, de quelle nature sont ces manques et à qui je demande d’y répondre aujourd’hui.

Ensuite il va falloir adopter une stratégie intelligente qui va être à la fois de se donner soi-même ce qui nous a manqué, c’est-à-dire qu’on va devenir le père mère qu’on n’a pas eu pour notre enfant intérieur. Si c’est suffisamment intelligent dans la relation avec l’autre, se donner mutuellement par amour pour l’autre tendresse, affection, parler, échanger et communiquer des demandes.

Mais à quoi on reconnaît une demande infantile ?

La demande infantile n’accepte pas le non.
La demande adulte sait que si elle propose quelque chose, elle va avoir un être différent en face qui va être capable de produire un oui ou un non.

J’ai le droit de demander, c’est légitime. Mais l’autre est dans sa légitimité de dire non.

Après à terme, si la répétition des non est trop douloureuse et que je ne me sens jamais entendu, jamais compris, ou très peu entendu, très peu compris, des réflexions sur la nature de mon couple se présentent.

Mais déjà, dans un premier temps, sachons faire la différence entre la demande adultes et nos demandes infantiles.

On peut avoir chacun ses blessures. Dans un couple qui fonctionne, les deux personnes échangent. Chacun réponde à la blessure de l’autre en la comblant et cela devient harmonieux.

Les histoires passées peuvent être un peu douloureuses, très douloureuses, immensément douloureuses. Si vous mettez deux personnes avec deux histoires immensément douloureuses ensemble, un océan de demandes respectives se créent avec énormément d’émotions bloquées refoulées etc.

Un couple qui a eu des parents aimants, qui ont su mettre en place des stratégies relationnelles apaisées, ne créent pas pour l’enfant qui va devenir adulte les mêmes chances que d’autres.

Donc, bien sûr que dans l’idéal il faudrait connaître son histoire, être capable de se donner une partie de ce qui nous a manqué et avoir une demande intelligente envers l’autre.

Mais pour cela, il faut que dans le couple il y ait un espace transitionnel entre les deux ego entre les deux moi qui soient propices à l’échange, au dialogue, à une communication saine, respectueuse, à du compromis.

Et alors maintenant comment peut-on se faire aider ?

Il y a deux manières pour moi de se faire aider.

Il y a un accompagnement thérapeutique et un soutien avec ses proches. Parce qu’effectivement, quand on est en difficulté relationnelle de couple, on peut trouver une oreille bienveillante chez nous, chez nos parents, chez nos amis, qui peut être de bon conseil.

Mais si la douleur est trop importante et qu’elle devient envahissante, c’est fondamental de pouvoir se faire accompagner d’une manière thérapeutique.

C’est-à-dire de pouvoir se faire accompagner en faisant des connexions entre le passé, le présent, cette situation-là, l’origine, la source, la cause déclencheuse, pour se connaître tout simplement.

Et pouvoir ensuite prendre sa vie en main.

Quand que ce sont les peurs qui gouvernent nos vies, malheureusement on n’est pas libre.
« Le contraire de l’amour, ce n’est pas la haine c’est la peur. »

Et c’est vrai. La peur a cette fonction incroyable de nous empêcher d’être libres, d’agir tel qu’on le souhaite. Elle restreint notre champ d’action, elle restreint notre potentiel, et elle nous ferme à cette énergie d’amour.

Tant qu’on vit dans la peur, on vit enfermé dans ce qu’on connaît, avec l’obligation de rester dans le connu. Mais on sait très bien que tout système qui n’évolue pas stagne et ensuite évolue vers la mort.

Il faut sans cesse sans cesse aller plus loin, dépasser ses limites, encore une fois sans violence, sans recherche perfectionniste, simplement dans un processus d’évolution vital d’aller toujours plus loin que le connu.

Quand les souffrances sont trop douloureuses et que l’enfermement est trop grand, qu’on n’arrive pas à sortir symboliquement, le thérapeute va aider, soit à fabriquer des portes, des murs, soit à dire : « Non mais la tu as une porte, là, regardes tu peux déjà ouvrir ça, tu peux déjà faire ça… »

Bien sûr que le thérapeute ne peut pas faire à la place de la personne. Il va simplement être là pour questionner et faire réfléchir différemment, permettre de créer du lien, des relations entre le présent passé, recontacter cet enfant intérieur, faire exprimer ce qui n’a pas pu être exprimé, permettre peut-être de modifier certaines visions, croyances, atténuer certaines pressions du surmoi…

Oui un accompagnement thérapeutique est nécessaire quand la douleur est trop importante.

Surtout quand on ne peut pas évoluer soi même et qu’on s’enferme dans une vision qui ne fait que tourner en boucle et qui revient toujours sur une impuissance ou une incapacité.

Une personne qui a quitté son conjoint qui se retrouve seule, qui souffre affreusement, cette personne-là a-t-elle la possibilité d’aller voir un thérapeute pour réussir à se sortir de tout cet enfermement ?

Qu’on s’entende bien, si la personne a déjà quitté son conjoint, elle va être dans le deuil de la relation et forcément, le deuil de cette relation va réveiller tout un lot de deuils passés.

Si en plus, cette personne souffre de solitude en plus du deuil, qui est un processus obligatoire, dès qu’il y a une perte réelle ou symbolique dans nos vies, et qu’on a une forte blessure d’abandon ou une forte difficulté à être seul, le phénomène va s’amplifier.

Il faut se faire aider.

C’est possible que cette personne se rapproche justement de tous ses amis? Est-ce que cela la soulage ?

Bien sur, quand on a peur d’être seul, l’antidote est de l’être le moins possible !

Le problème, c’est qu’on ne peut pas habiter chez des amis en permanence. On ne peut pas prendre ses enfants pour nous empêcher d’être mal, parce que l’enfant deviendra le symptôme d’autre chose.

Il faut avoir une stratégie intelligente. Mais nous n’échapperons pas au fait que nous sommes seuls et que l’on peut avoir tout le monde à côté de nous-mêmes on restera toujours profondément seul, et cette solitude-là, elle est nécessaire. Il ne faut pas en avoir peur.

Un maître zen disais : « Deux êtres dans le lit ne font pas les mêmes rêves, même s’ils s’aiment ».

On est différent et on pourra jamais se retrouver sur un certain plan. On pourra produire un échange de l’interaction, du partage, tout ce qu’on veut, mais il y a une forme de solitude qui restera toujours là

Et cette forme de solitude, c’est la solitude inhérente à la question essentielle de la vie et de la mort. Et notre finitude dans cette vie, qui est pour tout le monde une angoisse, doit être élaborée psychiquement.

Derrière la solitude, la mort n’est pas loin, planquée derrière. Si on s’est jamais questionné sur la mort, la séparation finale, fondamentale, d’avec tous les êtres qu’on a aimés, toutes les choses qu’on a créées, et avec nous-mêmes, c’est sûr que plus on vieillit et plus la possibilité de cette mort qui approche crée un sentiment d’angoisse de plus en plus fort.

Donc voir un thérapeute, se rapprocher de sa famille et de ses amis. Par exemple dans tous les cas, se prendre en main. Ne pas rester à subir comme une fatalité.

Est-ce que ce n’est pas plus simple de supporter une relation imparfaite ?Pourquoi quitter une personne ?

Parce qu’effectivement si on ne comprend pas qu’une dynamique de couple est faite de hauts et de bas, de deux êtres distincts qui produisent une interaction, et si on pense que le couple rend heureux on tombe dans l’illusion la plus totale.

D’ailleurs Yvon Dallaire dans le secret des couples heureux écrit : « La plus grande illusion est que le couple rend heureux. »

C’est clair, le couple ne rend pas heureux. C’est une illusion totale que la princesse et le prince nous ont fait rêver quand on avait 7-8 ans. Mais ce n’est pas le couple qui rend heureux.

À la rigueur et effectivement, nous sommes coupés de l’isolement, mais c’est la manière dont vous investissez votre couple, dont vous le faites vivre.

Parce que justement vous n’êtes pas que dans l’attente de l’autre. Vous êtes aussi dans une capacité de donner à l’autre. Mais quand les couples souffrent, à un moment donné, ils ne veulent ou ne peuvent plus donner.

On veut prendre et on constate que l’autre ne veut pas donner ce dont j’ai besoin. Quand on en arrive à ça, il y a difficulté dans le couple.

Être adulte et capable d’un travail sur soi dans le but de créer une relation équilibrée, harmonieuse, axée autour de l’amour, et d’autres choses : la communication, le partage, la tendresse.

Dans toute chose il y a deux forces, dans tout système il y a une force qui va vers la cohésion vers l’unité vers l’unification qu’on pourrait appeler l’amour, la pulsion de vie, la création. Et il y a une force qui va vers la division, la séparation, le morcellement, la violence. S’il n’y a pas de division il n’y a pas de violence.

S’il y a unité n’y a pas de violence, pas de conflit au moment où les deux personnes ne s’entendent plus.

On a deux forces en nous. Une force qui va vers la cohésion, l’harmonisation, la création une force, la pulsion de vie où l’amour, et une force qui va vers la division : la pulsion de mort.

Dans tous les cas il y a deux forces contraires en toute chose dans tout système. Il y a le jour et la nuit, le chaud où le froid. Nous sommes construits autour ces deux forces. C’est-à-dire que nous allons vers une force de vie et une force qui va vers la mort, une force qui va vers la création et une autre vers la destruction.

On a tous un désir inconscient de détruire aussi. Et si on a le désir de construire, on a celui de détruire. Détruire c’est un grand mot, mais tous les cas le désir de ne plus construire.

Et si on a au début du couple ce désir de cohésion et fusion dans la phase passionnelle et celle de lutte pour le pouvoir, on a cette force au contraire qui nous éloigne. Pourquoi ? Pour faire découvrir l’autre tel qu’il est.

Parce que dans la première phase passionnelle, on ne voit pas l’autre. On ne voit que le produit du fantasme de l’autre. Et le matin, on se réveille mais on n’a finalement pas vu qu’il était comme ça.

Mais parce qu’au début on ne se voit pas. On se fantasme. C’est une phase qui est belle et que tout le monde voudrait faire durer d’ailleurs. Sauf que cette phase ne dure pas.

Ensuite ces deux êtres distincts avec une histoire se retrouvent face à face et essayent ensemble de construire quelque chose.

Si on arrive à dépasser cette phase conflictuelle, on va arriver à une phase d’harmonisation, d’interaction positive avec justement du dialogue de la communication etc.

On a ces deux forces en nous et donc quelle force on veut nourrir ? Et on voit bien que quand on souffre, on ne nourrit pas la force de cohésion.

Donc on peut être dans une relation imparfaite, décider de rester dans cette relation imparfaite, mais est-ce que ce n’est pas finalement voué à l’échec et au final on se retrouve obligé de quitter cette personne ?

Ce qui est certain c’est qu’il y a un fond d’imperfections dans toute relation. C’est-à-dire que rien ne peut être parfait. Ce fond d’imperfections peut engendrer une insatisfaction mais il ne faut pas que l’insatisfaction soit majoritaire dans la relation.

Il faut accepter l’imperfection de l’autre. Être adulte, c’est être capable de s’adapter à l’autre tel qu’il est en produisant un mode relationnel adapté.

La difficulté c’est quand l’insatisfaction devient majoritaire dans la relation. Comme je dis toujours quand des gens viennent en thérapie, le but n’est pas de produire une séparation par la thérapie .

Le thérapeute n’est pas là pour dire il faut se séparer ou il ne faut pas se séparer. Mais il a quand même le désir de nourrir les forces de cohésion et d’amour en permettant de voir avec la personne ou le couple en thérapie sur quoi on peut construire, ce qui les rapproche, ce qui fait sens, sur quoi on peut construire en les amenant à réfléchir sur leur manques, leurs besoins, leurs douleurs.

Et le but derrière tout cela est de toujours favoriser cette pulsion de vie cette cohésion cette énergie qui amène vers l’harmonie. Mais effectivement quand la majorité du processus relationnel est contraire à cela, il y a des questions à se poser.

La question qui se pose est en couple car la séparation sera une séparation de couple. Donc avec une incidence pour les deux. Donc, se poser cette question sans que l’autre soit au cœur du processus va vite poser des problèmes lors de la séparation.

Il faut pouvoir dialoguer, échanger si possible sur ce qui amène à vouloir prendre une telle décision, voir déjà ce que je peux faire pour pacifier les choses en moi et ensuite aller vers l’autre et voir comment on peut transformer la relation.

Et si ce n’est pas possible et que la souffrance est trop présente il faut prendre la décision de se séparer et prendre la décision de se séparer en mettant en place un processus de séparation qui soit le plus sain pour les deux surtout s’il y a des enfants.

Et je voudrais finir là-dessus je ne crois pas du tout que pour les enfants les séparations soient bonnes.

Ça c’est dit.

Je sais que de nombreuses personnes ne sont pas d’accord la dessus.
Pour moi, toutes les séparations créent des psycho-traumatismes chez les enfants. Après, bénin ou pas, si c’est élaboré ça ne laissera pas forcément de grandes traces, mais c’est complètement illusoire de croire qu’il n’y a pas de conséquence pour les enfants.

Pour conclure nous sommes des êtres limités dans le temps et dans l’espace c’est-à-dire que nous sommes nés et nous mourrons.

Durant le laps de temps existentiel entre la naissance et la mort, nous créons une aventure avec des découvertes, des expériences, des apprentissages. Mais cette aventure, même si on la partage, on la vit toujours seul. Nous restons toujours face à nous-mêmes.

Après, on la partage, on l’échange, on la discute, on la philosophe, on fait ce qu’on veut avec. Il n’empêche que c’est toujours nous-mêmes seul face à nous même et nous seuls face à la vie, nous face à ce mystère et nous face à notre propre mort.

La peur de la solitude et pour moi souvent liée à deux choses :

  • le sentiment d’exclusion et d’abandon dans la petite enfance, c’est la partie psychologique.
  • Et la peur de cette réalité de l’existence et de la mort. Donc, s’isoler, prendre du temps pour se retrouver face à soi-même, c’est nous permettre de faire une introspection thérapeutique dans le sens de notre passé et de nos blessures infantiles. C’est prendre le temps de réfléchir sur le sens de notre vie : qu’est-ce que nous sommes venus faire sur cette terre ?

Est-ce un hasard, n’est-ce pas un hasard ? Dans tous les cas, trouver sa propre légende personnelle : qu’est ce que je viens faire là, comment je veux vivre cette vie, qu’est ce que je veux produire, qu’est ce que je veux créer, quel est le niveau de conscience que je mets dans cette existence, et tout naturellement nous allons nous retrouver seuls face à nous mêmes.

Pour ceux qui sont religieux, face à Dieu, pour ceux qui sont athées, face à eux. Dans tous les cas, cette question de la rencontre avec soi même est pour moi fondatrice d’une meilleure qualité relationnelle.

Quand on est capable d’être seul, c’est plus facile d’avoir des relations saines parce qu’on est capable de s’affirmer sans peur, de se positionner, de dire les choses, parce qu’on n’a pas peur d’être rejeté ni exclu ni abandonné, parce qu’on est capable de vivre seul.

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Quelle est la différence entre une thérapie, une approche méditative ou de développement personnel ?

Quelle est la différence entre une thérapie, une approche méditative ou de développement personnel ?

 

On me pose souvent cette question, pourquoi entreprendre une démarche de travail sur soi ?

 

Approche méditative, thérapie, développement personnel ? Quelles sont les différences ?

Qu’est ce qui nous pousse à nous lancer dans une démarche thérapeutique ?

 

Avant tout un mal-être.

Le but de tout travail psychologique est donc de soulager une souffrance.
Cette souffrance peut surgir subitement suite à un événement douloureux (deuil, séparation, maladie, licenciement, situation de harcèlement…). Elle peut être aussi plus installée dans le quotidien (sans la présence d’événement déclencheur perceptible). Il s’ensuit un mal-être persistant, plus ou moins intense.

 

La démarche thérapeutique

La démarche thérapeutique ou psychothérapeutique favorise un travail de réflexion, de compréhension des mécanismes psychiques à l’œuvre en nous-même. Ce travail nous permet de comprendre d’où viennent nos réactions, quelles en sont les causes conscientes ou inconscientes. Nous découvrons alors l’importance de notre passé et de nos blessures psychiques. Cette mise à jour de soi permet une mise à distance susceptible de nous aider ensuite à nous positionner plus aisément dans notre quotidien, dans nos relations et nos projets.

 

Cette démarche thérapeutique nous met également face à nos émotions et surtout le refus de nos émotions. La démarche thérapeutique nous permet donc de découvrir et de comprendre nos mécanismes profonds et d’exprimer les émotions bloquées ou refusées.

 

Ainsi « la démarche psychologique nous rend finalement plus apte à profiter des bonheurs dépendants ce que nous trouvons dans des accomplissements personnels. C’est une démarche qui élimine les empêchements intimes que nous portons pour savoir jouir de ces bonheurs dépendants. C’est apprendre à fonctionner harmonieusement dans sa vie amoureuse, professionnelle, sociale, sexuelle » (Arnaud Desjardins).

 

Le développement personnel

« Relativement récente, la notion de développement personnel s’applique à tout ce qui est ou peut être mis en œuvre par chacun de nous, spontanément ou par des techniques diverses pour acquérir une maturité psychique toujours plus grande, développer ses possibilités de créativité, libérer sa vraie personnalité du souci des apparences. La tendance actuelle du développement personnel est de considérer que cette recherche de maturité psychique concerne autant le corps que l’esprit et mène à leur unification. » Ceci est une définition donnée par le magazine Psychologie.

Le terme développement personnel regroupe un nombre important de techniques et méthodes pour parvenir aux objectifs cités. Ces objectifs visent le bien-être ou tout au moins un mieux-être. Il s’agit de se développer individuellement pour pouvoir fonctionner de manière plus sereine, plus respectueuse de soi.

Il existe parfois un amalgame entre le développement personnel, les nouvelles approches spirituelles, ces approches qui questionnent les domaines énergétiques, spirituelles, subtiles… Le piège avec ces nouvelles approches est de glisser sous prétexte de développement de sensibilités énergétiques, médiumniques vers un égocentrisme de plus en plus marqué. Or toutes les disciplines de sagesse ancienne ont mis l’accent sur le dépassement de l’égoïsme pour s’ouvrir à l’autre. Et ce n’est pas un hasard. En effet, le développement de potentialité personnelle ne doit pas devenir une posture de supériorité sur les autres, de différenciation trop excessive car cela conduira inévitablement à une impasse évolutive en termes de sérénité.

 

L’approche méditative

L’approche méditative est une démarche complémentaire mais radicalement différente de l’approche psychologique. Elle est thérapeutique puisqu’elle s’inscrit également dans le désir de sortir des griffes d’une souffrance inhérente au mystère de notre existence même, de notre finitude. Il s’agit d’une démarche qui vise à rendre l’ego, le moi de plus en plus transparent, souple et libre des conditions externes et internes.

 

Là, où l’approche en développement personnel ou thérapeutique cherche à équilibrer, renforcer ou guérir un moi fragilisé par son histoire, l’approche méditative veille à le laisser être librement pour le reconnaître dans toutes ses dimensions et se désidentifier dans un second temps de ses mécanismes.

 

La méditation silencieuse est ainsi à la fois une découverte de ses mécanismes et un abandon de ses mêmes mécanismes pour apprendre à se situer différemment à l’intérieur de soi. On apprend à vivre dans l’instant présent en développant une vigilance, une attention consciente. Ce travail méditatif contient des étapes qui mènent dans une dimension ou l’on s’abandonne totalement à ce qui est, dans une totale acceptation du réel. Dès lors, nous réalisons qu’en nous existe naturellement une conscience paisible, d’où émanent des qualités de paix, de joie et d’amour.

 

Cette conscience est recouverte par l’identification à l’ego et son fonctionnement éminemment chaotique, déséquilibré, oscillant entre plaisir et douleur, entre désir et manque.
Et surtout cette démarche développe si elle est correctement pratiquée le décentrement pour aller vers l’autre, pour donner plus facilement et naturellement. Ainsi le véritable bonheur est le dépassement de son égocentrisme exacerbé pour s’ouvrir à l’amour de l’autre, la gratitude, la compassion et le don.

 

Ainsi la méditation nous ouvre à un espace intérieur véritablement libre et paisible.

 

Pourquoi la méditation silencieuse est un atout pour notre quotidien ?

Pourquoi la méditation silencieuse est un atout pour notre quotidien ?

 

Méditation un atout Atelier Coloressence Saint Martin la Plaine

Un bel endroit dans la forêt pour faire de la méditation silencieuse. (Un avis de Jean François Richard, Atelier Coloressence de Saint Martin la Plaine)

La méditation, un atout

Nous devons tous faire face à un quotidien de plus en plus stressant. Avec des exigences professionnelles, des exigences parentales, des pressions de tout ordre. Il convient de se rappeler que pour pouvoir effectuer nos tâches quotidiennes, il est très important d’être dans une disposition d’esprit la plus tranquille et sereine possible. Or l’accumulation du stress, l’accumulation de la pression, l’accumulation des frustrations créent un déséquilibre à l’intérieur de nous-mêmes. Ce déséquilibre accélère le processus de stress générant ainsi un cercle vicieux qui joue à nos dépens dans le quotidien.


Nous perdons de plus en plus l’équilibre à l’intérieur de nous. Et nous cherchons dès lors à l’extérieur des moyens de retrouver cet équilibre en compensant par des moyens opposés. Nous voulons des loisirs qui nous ressourcent , des activités qui nous détendent, des sorties festives alcoolisées pour nous permettre d’oublier un peu ce quotidien harassant. Enfin, nous avons souvent recours à des médicaments pour cacher ou freiner un mal-être profondément installé.

 

La méditation est un atout, un outil simple qui permet de freiner le processus de stress, voire de l’enrayer (de nombreuses études appuient cet état de fait).

 

Comment ?

Tout simplement par l’attention au corps et à la respiration en ne donnant pas d’intérêt à la pensée pendant ce temps méditatif.
Un des points les plus importants dans cette pratique méditative silencieuse est qu’elle nous permet d’aborder le rapport à nos pensées d’une façon complètement différente de notre conscience habituelle du quotidien.
La méditation est un atout, car sa pratique permet de nous distancier, de trouver un espace intérieur calme et serein. Nous pouvons observer et agir sur nos contenus mentaux et ne plus nous laisser absorber par ces derniers. Nous devenons moins dépendant de ces contenus.
Il a été montré dans des études sur l’accompagnement de la dépression que la capacité à se désidentifier de ses pensées, notamment des pensées négatives (dévalorisantes, pessimistes…) permet d’avoir de bons résultats sur ces pathologies. Il en est de même pour l’angoisse qui, bien qu’elle soit émotionnelle, a un terrain mental.
La méditation silencieuse permet justement, de travailler sur les causes du stress. Elle améliore ainsi le rapport à nos pensées négatives. Ceci crée un espace intérieur libéré des conditions externes et internes.
Cet espace intérieur devient le lieu où nous pouvons lâcher prise. Ce lieu nous détend profondément, et le corps retrouve son équilibre.
Nous nous retrouvons en présence de nous-mêmes mais d’une manière radicalement différente. Cet espace silencieux devient ainsi un espace profondément thérapeutique.

J’ai peur de la vie. Pourquoi j’ai peur de tout ?

J’ai peur de la vie. Pourquoi j’ai peur de tout ?

peur de la vie. Pourquoi j’ai peur de tout ?

Photo noir et blanc qui exprime la peur, la recherche de protection. L’absence de couleur symbolise un sentiment négatif.

Peur de la vie, le plus grand frein au bien être, c’est la peur

Peur de la vie.

Je me lève le matin et j’ai peur de ce qui va se passer dans la journée.

J’ai peur de mourir.

D’être malade.

De devenir vieux.

De souffrir.

D’être seul.

D’être abandonné.

Qu’un proche meure.

 

À quoi sert la peur ?

Tout d’abord, avoir peur est naturel. Les peurs font partie du cerveau reptilien et sont communes avec les animaux avec qui nous partageons 4 fonctions essentielles :

  1. Se nourrir.
  2. Dormir.
  3. S’accoupler.
  4. Avoir peur.

C’est l’instinct de survie parce qu’elle le signal un danger, donc tu as peur pour préserver ta vie et aussi préserver l’espèce.

À quel moment cette peur dépasse l’aspect protection ?

Un glissement s’opère quand elle est déconnectée du réel.

Il existe, nous pourrions dire, 3 sortes de peur:

 

1/ Les peurs réelles :

Biologique, instinctive liée à l’instinct de conservation.

Exemple :

Tu es en train de traverser la rue avec ta fille et un camion fonce sur toi : directement tu vas te mettre en action pour échapper au danger.

La peur génère l’action de fuite ou le combat.

Si tu te retrouves face à un chien qui t’attaque dans un espace fermé, tu vas mobiliser ton énergie pour te défendre.

 

2/ La peur potentielle :

C’est une peur en lien avec le réel mais pas dans la réalité présente.

Exemple :

Tu fais une balade dans la montagne et il y a des éclairs au loin.  Tu es déjà en train de te dire : « Il faut qu’on rentre ou bien que je cherche un abri. » Alors qu’il n’y a rien dans le ciel pour l’instant.

 

3/ La peur imaginaire et mentale : 

C’est une peur déraisonnée, irraisonnable. On peut la résumer par : « Je le sens, il va m’arriver quelque chose ». «Cette douleur doit cacher quelque chose de grave, je le sens! »

Cette peur imaginaire ne nous met pas en mouvement ni en action. Par conséquent, elle nous paralyse, nous immobilise et nous ronge, créant ainsi notre souffrance.

Comment gérer sa peur de la vie. Les pistes

Il existe deux manières complémentaires d’aborder les peurs.

1/ Un travail de nature comportementaliste :

La peur est un symptôme, donc il va falloir se rééduquer face à ce symptôme en faisant des stratégies de sécurisation en amont, des conduites d’immersion.

Exemple de TCC d’une arachnophobie :

  1. Informer le patient sur les araignées, puis, distinguer les araignées dangereuses des araignées inoffensives.
  2. Lui apprendre à se calmer par des exercices de relaxation et des auto-instructions.
  3. Lui faire observer, puis toucher un bocal fermé contenant des araignées, laisser une araignée en liberté sur un bureau, toucher une araignée puis jouer avec, en premier lieu avec un crayon puis à mains nues, etc.

L’inconvénient de cette technique est que la peur en tant que charge énergétique peut se déplacer sur un autre objet.

Dans le cas de peurs purement imaginaires, la technique peut aussi s’avérer plus difficile à mettre en place.

 

2/ Un travail sur les causes

Dans cette méthode, il s’agit de comprendre d’où surgit la peur de la vie.

  • D’où vient t-elle ?
  • Comment s’est-elle mise en place ?
  • Quel programmation j’ai mis en place ?

Avec l’art thérapie analytique, la plupart des éléments exprimés sur le tableau artistique sont des résurgences de moments douloureux, des peurs, des émotions refoulées.

 

Quel processus adopter face à la peur de la vie ?

Le but est d’abord de l’accepter, de la voir et de la reconnaitre, pour agir ensuite.

Exemple :

« Je souffre d’être au chômage » peut cacher la peur de rester chômeur.

Ha oui je vois. Je m’en rends compte.

Je refuse de rester chômeur et le refus crée la peur de rester chômeur.

Pourquoi je refuse tant d’être chômeur ?

Cela atteint par exemple ma valeur intrinsèque d’homme ou de femme. Ou j’ai besoin d’argent pour faire vivre ma famille. Ceci crée une pression énorme et j’ai peur d’échouer.

Souvent, nous devons questionner les refus cachés en dessous de nos peurs.

L’art thérapie et le travail thérapeutique rendent la peur consciente.

Donc acceptation : je suis d’accord pour vivre cette situation.

Ensuite, l’étape de l’action pour que cela évolue favorablement.

 

Je résume:

« J’ai peur de passer un entretien d’embauche » peut cacher la peur de rester chômeur.

Si je refuse ma peur, je ne peux pas être dans une attitude sereine, cela me met une pression énorme.

Accepter sa peur et les refus sous-jacents permet de se mettre dans les conditions émotionnelles justes pour l’entretien.

L’idéal est de passer de la peur à la vigilance. Je dois être vigilant car cet entretien me demande certaines choses, je suis vigilant à les montrer.

En conclusion, il est primordial de trouver l’objet de sa peur pour pouvoir travailler dessus.

L’angoisse qui est une peur sans objet (dis autrement je ne sais pas de quoi j’ai peur, j’ai la sensation physique et émotionnel  mais pas l’objet) doit être converti en peurs.  Par exemple dans mon cas c’est au moyen de l’art thérapie, ou d’une thérapie personnelle que je travaille cela.

Puis il s’agit de travailler pour résoudre, gérer ou dépasser cette peur.

 

Existe t-il des pratiques complémentaires qui aident à gérer sa peur de la vie ?

Oui, il existe des moyens aidants comme la méditation ou la sophrologie qui permettent, par un travail corporel, sur le souffle ou la reprogrammation mentale, d’accompagner les traitements phobiques.

Nous savons que la maîtrise de la respiration lors d’attaques de panique peut s’avérer une aide précieuse.