Vous avez une baisse de moral, vous vous sentez à la limite du burn-out, la déprime vous guette ? Chaque jour qui passe, vous n’avez plus d’énergie, plus goût à rien, plus de désir. Vous accumulez les visions négatives, vous vous dévalorisez constamment et vous avez l’impression de ne servir à rien, bref, de n’avoir aucune valeur. Comment faire pour vous en sortir ?
Comment vous y prenez-vous pour aborder cette difficulté ?
Pour commencer, je dialogue avec la personne pour comprendre son environnement extérieur et intérieur. Je cherche à comprendre les raisons de la déprime par l’introspection psychologique.
Avec l’art-thérapie, par exemple, on cherche dans l’inconscient les traumatismes ou les problématiques environnementales passées ou présentes. On recontacte les zones d’ombres refoulées, et on redonne une dynamique dans la conscience de la personne. Cela va permettre ainsi de recréer un mouvement dans son vécu.
On cherche notamment les croyances limitantes pour les remplacer par de nouvelles, ouvertes et dynamisantes.
Si l’épisode dépressif est normal en cas de deuil ou de perte importante, c’est bien la dévalorisation, la mauvaise image de soi, la vision négative de l’existence qui engendrent et entretiennent la déprime sur un temps durable.
Certains disent : « Oui mais moi, j’ai vraiment un gros problème !
Comment voulez-vous que j’aie le moral ? »
On n’a jamais raison de se voir sous un mauvais œil. Tout le monde fait des erreurs ou porte un fardeau. Ce sont les difficultés qui nous font avancer. C’est dans la logique humaine.
Alexandre Jollien, par exemple, est infirme moteur cérébral, mais a il su développer une force et il est devenu écrivain et philosophe.
Nick Vujicic est australien et il est né sans membres, ni bras, ni jambes. Pourtant il est capable d’enseigner l’amour et rencontre la joie de vivre. Il a su s’adapter et trouver un sens à sa vie dans la joie.
L’important est de se rendre compte que c’est la manière dont on voit les choses qui fait la qualité de notre existence.
Comment faire pour avoir le moral, alors ?
La dépression vient quand les conditions extérieures sont devenues toutes puissantes comparées à notre pouvoir intérieur.
Mais, je le répète, l’épisode dépressif est normal dans un processus de deuil ou de changement important. Il faut bien arrêter le mouvement extérieur pour digérer information. L’être humain avance finalement de deuils en deuils ou de renaissances en renaissances. Mais nous pouvons reprendre notre pouvoir par des pratiques assez simples.
La méditation silencieuse en pleine conscience
La méditation en peine conscience (MPC) participe, par exemple à éviter les rechutes dépressives.
La méditation silencieuse zen s’exprime a travers une position du corps stable et immobile. On respire et on laisse passer ses pensées. L’idée est d’apprendre à ne pas écouter ce qui passe dans sa tête et surtout à ne pas s’identifier avec ses pensées.
Cette petite voix qui dit :
« Je suis nul.
Je ne vaux rien.
Personne ne m’aime.
J’arriverai à rien. »
Je m’en désidentifie. C’est-à-dire : je ne suis pas mes pensées. La clé c’est de réaliser que nos pensées sont une vision héritée du passé, de nos blessures, de nos croyances et que nous ne nous résumons pas à celles-ci.
Je respire et mon corps se positionne dans une dynamique physique forte. La posture du corps est primordiale.
J’expire en gonflant le ventre jusque sous le nombril, l’endroit qui s’appelle le « hara » ou kikaï tanden : l’océan de l’énergie.
Cette énergie développe une forte pulsion de vie alors que la dépression est liée à une pulsion de mort. La posture et la respiration renforcent naturellement la pulsion de vie et le corps se rééquilibre avec le lâcher prise.
Conseil : commencer à méditer avant la tempête :
Si tu commences à faire de la voile en pleine tempête, tu vas chavirer alors que l’apprentissage en mer calme te permet d’être aguerri quand la tempête arrive.
Mais les gens veulent toujours apprendre quand ça ne va pas. Commence la méditation quand tout va bien et tu seras prêt.
La loi de manifestation des phénomènes ou d’attraction
Tout ce qui est sur terre est d’abord une idée, ensuite un désir et une action.
Tout commence donc par une pensée initiale.
Par exemple, tu es couché dans l’herbe avec ta gonzesse ( ou ton mec) et tu as l’idée de fonder une famille et d’acheter une ferme. Tu lui en parles et elle (il) te dit : » Oh oui, j’en ai envie ! » Le désir est là, puis on se met en mouvement.
Dans le cas de la dépression, il faut recréer un but, un sens qui te correspond, désirer cette chose, puis ton corps peut passer à l’action. Le sens, c’est toi qui le trouve. Il sera donc nécessaire de se prendre en main, d’arrêter d’attendre des autres et de la société. On doit se prendre en main seul, car on est à la base une pensée qui s’est matérialisée.
Quand nos pensées sont toutes pourries, notre vie est toute pourrie. C’est aussi simple que ça.
« Ah ! Mais non ! j’ai pas de chance, c’est la faute à mon père, c’est la faute à ma mère, c’est la faute à l’autre con, c’est la faute à Macron… »
Ce n’est pas la faute des autres (en disant cela, je ne dis pas que nous ne sommes pas parfois réellement victimes de personnes ou de situations néfastes, je dis qu’il faut dépasser ce sentiment intérieur de victime). Les événements extérieurs passés ou présents sont ce qu’ils sont : tu n’enlèveras jamais les moustiques en été, par contre tu peux en faire quelque chose de bénéfique, ou pas.
La question est : qu’est ce que je veux réaliser dans ma vie, de quoi est ce que j’ai vraiment envie ?
Comment prendre appui sur cette situation pour aller vers un mieux être ?
Réfléchis et n’attends rien de l’extérieur.
Sors de la psychologie de victime et malgré l’adversité, retrouve ton pouvoir créateur, ta puissance.
La méditation te permet de ne pas t’identifier aux vieilles pensées répétitives et sombres, ensuite il te faut recréer des pensées nouvelles, saines et aimantes.
La technique
1/ Méditer
2/ Commencer par remercier pour ce qu’on a.
On se concentre sur deux ou trois aspects négatifs et cela colore en sombre tout ce qui se trouve autour.
Par exemple, on a un problème au travail et tout se colore en gris, même si on est bien avec son conjoint.
Donc, chaque jour, remercie, et pointe 5 ou 6 choses positives de ta vue. J’appelle cela le « carnet de gratitude ». Il permet de recommencer à voir ce qui est bon.
3/ Prendre le temps de redéfinir ses buts.
4/ Persévérer tranquillement.
« Oui, mais moi, je veux un moral d’acier »
Un moral d’acier, ça veut rien dire. Cela supposerait qu’on a atteint un état indéboulonnable. On se dit : « Quand j’aurai médité je serai détaché de tout ; plus rien ne me touchera ». Mais ce sont des bêtises.
Toutes les techniques que je t’ai décrites te rendent plus apte à traverser les événements de ta vie mais ne te mettent pas à l’abri des événements. Ça n’empêchera pas tes parents de vieillir et de mourir, ça n’empêchera pas que ton patron n’est pas sympa…
Par contre tu pourras te positionner différemment, car tu auras mis en place un centre intérieur, un axe, une puissance.
L’entraînement rend plus fort pour traverser les épreuves, pour retrouver la confiance en soi. On a tous ces capacités naturelles si on est capable de s’écouter, de travailler sur soi, de s’adapter et tirer des fruits positifs de toutes les situations de sa vie. On grandit et on devient plus fort. Et plus on évolue plus c’est facile.
Donc, avant de poser une parole qui entraîne des fruits pourris, tu te tais, et tu fais attention. Rien que ça te permet de construire ta vie différemment. Tu gagnes plus de confiance en ta sagesse : tu es dans ta barque, la mer s’agite. Tu t’accroches, c’est tout. Alors ne plante pas n’importe quoi comme graine, choisit les bien avec sagesse. On récolte toujours ce que l’on sème.
Ce n’est pas possible d’avoir un moral d’acier, d’être au top parce que c’est toute l’histoire de la dépression : tu veux rester scotché en haut. Mais la nature a toujours son contraire comme le balancier de la pendule qui gigote de droite à gauche, de gauche à droite :
joie — non-joie. Beau temps — pluie.
Le but est de trouver un équilibre. Accepter l’alternance, c’est ça être libre.
Sinon, si tu montes trop haut, la chute peut être dure !
Et toi, tu sers à quoi alors ?
Le thérapeute sert à préparer la personne à être autonome et indépendante : la personne vient avec sa maison. Elle a des murs lézardés et elle pense que le thérapeute va boucher les trous. Le thérapeute monte un échafaudage autour de la maison et crée ce cadre sécurisant et bienveillant, il apprend comment faire du ciment et c’est la personne qui bouche les trous. Puis il retire l’échafaudage, et la personne retrouve sa force et son indépendance.